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  • Photo du rédacteurMarlène Coulleray, Paris

Le couple, un espace relationnel à construire




« Qui aime quand je t’aime »(1) . J’apprécie cette approche qui pose tous les paramètres conscients et inconscients qui animent une relation de couple.

Dans mes expériences de femme et de professionnelle de l’accompagnement depuis 30 ans, je peux mesurer la complexité et la richesse de cette relation singulière.

Quelque soit le modèle dans lequel on s’engage, l’aventure du couple réserve bien des surprises.

La fusion (1+1=1), attirante dans la période amoureuse, interpelle sur l’identité de chacun. Le danger est que l’un s’efface pour se fondre dans l’autre.

Quand les deux restent bien identifiés (1+1=2), tout semble ok mais quand est il de l’entité créée par la rencontre ? Passé la lune de miel, chacun reprend son réflexe d’autonomie exclusive et les chemins s’éloignent.

Enfin chacun peut reconnaitre et nourrir l’entité « couple » (1+1+1=3), la liberté est reliée. Cette équation est motivante et parait fiable. Pour autant les ornières et cailloux seront autant d’obstacles à contourner pour rejoindre ensemble l’objectif souhaité au départ. Parfois « 1 » est éjecté de l’espace relationnel par des sollicitations extérieures agréables ou non (un travail stressant ou passionnant, un deuil douloureux, une maladie, une rencontre…). Cette situation va être un révélateur de la stabilité psychique et émotionnelle de chacun. Parfois « 1 » et « 1 » sont éjectés en même temps et il n’y a plus de gardien de l’espace relationnel qui s’appauvrit. Le réveil provoqué par le constat de vide relationnel sera une crise à dépasser.

Quand le couple souffre, individuellement et ensemble, l’accompagnement par un professionnel peut s’avérer utile.

Nous allons alors chercher à construire l’équation 1+1+1=3. La priorité est que chacun trouve son équilibre et son identité tout en reconnaissant l’espace de la relation.

En séance, la parole est protégée, sans jugement ni commentaire. Les projections sont identifiées pour inviter chacun à se recentrer sur lui. Les émotions sont encouragées à être déployées sans violence ni accusation. « Vider la poubelle » est nécessaire pour retrouver un espace dégagé, prêt pour une nouvelle aventure à deux ou chacun de son côté. . Les blessures anciennes de rejet, d’abandon, de trahison, d’humiliation, réactivées par la crise vont être mises en évidence. La compréhension de ces affects est nécessaire pour que chaque partie puisse prendre soin de ce qui s’anime pour elle.

La relation peut alors grandir dans un respect mutuel.

(1)Livre de Catherine Bensaïd et Jean Yves Leloup

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